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Le Hamas, son objectif et ses conséquences sur le conflit israélo-palestinien

Histoire du Hamas : des racines en 1987

Depuis sa création en 1987 durant la première Intifada, le Hamas a toujours été un acteur incontournable du conflit israélo-palestinien. Né d’une branche de la confrérie des Frères musulmans égyptienne lors d’un mouvement de révolte palestinienne contre Israël, il s’inscrit dès lors comme une force majeure de la résistance armée palestinienne. Les accords d’Oslo signés en 1993 n’ont pas réussi à mettre fin à leur lutte.

Puissance politique et militaire

Aujourd’hui encore, le Hamas est au cœur du débat sur la crise israélo-palestinienne, étant devenu en 2006 la principale force politique de l’Autorité palestinienne après avoir gagné les élections législatives. Les actions du groupe oscillent entre agissements politiques et miliaires, mettant notamment l’accent sur la lutte armée via des attentats-suicides, prises d’otages ou tirs de roquettes.

Selon la spécialiste politique Sarah Daoud, « contrairement au Fatah où il y a beaucoup de divergences entre les différents leaders, le Hamas a toujours présenté un front uni, ce qui contribue à sa force ». Le mouvement comprend également une branche militaire, les brigades Ezzedine al-Qassam, dirigées par le commandant Mohammed Deif, qui sont derrière les récentes attaques contre la population israélienne.

Des alliés controversés, tel que l’Iran et le Qatar, soutiennent le Hamas

Malgré sa reconnaissance en tant qu’organisation terroriste par la majorité des pays du monde, le Hamas a également des alliés tels que l’Iran, qui lui apporte un soutien symbolique et financier selon Sarah Daoud. En revanche, la position du Qatar reste plus ambiguë : bien que fournissant une grande partie du financement du groupe depuis plusieurs années, il n’apporte officiellement qu’une aide humanitaire en accord avec Israël, sans assistance militaire.

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L’escalade de la violence

L’attaque sans précédent lancée le 7 octobre dernier témoigne d’une augmentation de la capacité et de l’organisation d’Hamas aux yeux du spécialiste David Rigoulet-Roze. La tension est montée d’un cran entre les deux camps après que le Hezbollah a revendiqué des tirs sur Israël, entraînant des représailles sous forme de bombardements par les forces de défense israéliennes (IDF).

Dans ce contexte, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exprimé son intention de détruire le mouvement palestinien en utilisant toute la puissance de l’armée israélienne. Le siège complet de la bande de Gaza est déjà mis en place, avec privations d’électricité, d’eau et de gaz.

La prise d’otages, une technique redoutable employée par le Hamas

Le recours à la prise d’otages par le Hamas complique davantage la situation, comme l’a souligné Laetitia Bucaille, professeur de sociologie et chercheuse à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO). Il est estimé qu’environ une centaine d’Israéliens sont actuellement retenus en otage par le groupe palestinien, utilisés comme monnaie d’échange pour limiter les représailles israéliennes. Sarah Daoud n’a aucun doute sur le fait que la réponse d’Israël sera sans précédent.

Le futur du conflit}

Cependant, il ne serait pas dans l’intérêt d’Israël de reprendre complètement le contrôle de la bande de Gaza. En se retirant du territoire en 2005, Israël a créé une enclave palestinienne dense, rappelle Sarah Daoud : « Je ne pense pas que ce serait bénéfique pour eux de redevenir responsables de la population de Gaza ».

  • 1987 : Création du Hamas lors de la première Intifada.
  • 1993 : Accords d’Oslo échouant à mettre fin à la lutte armée du Hamas.
  • 2006 : Le Hamas devient la principale force politique de l’Autorité palestinienne après avoir gagné les élections législatives.
  • 2021 : Nouvelle escalade de la violence avec l’attaque sans précédent lancée le 7 octobre dernier.

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